Ce projet porté par le BRGM a pour objectif d’améliorer la connaissance du potentiel de la géothermie profonde sur le territoire métropolitain français.
La région Ile-de-France est la première région européenne en termes de mise en œuvre de géothermie profonde pour la production de chaleur au travers, majoritairement, de l’exploitation de l’aquifère du Dogger qui commence à faire l’objet de très nombreuses exploitations sur certains secteurs (dans les départements limitrophes de Paris au nord, au sud et à l’est). Les formations de l’Albien et du Néocomien sont aussi exploitées mais dans une moindre mesure.
Dès lors, pour envisager un changement d’échelle en termes d’accès aux ressources géothermales pour la diversification de son panel énergétique, il devient aujourd’hui prioritaire que la France se dote d’une connaissance suffisante sur d’autres aquifères profonds disponibles sur l’ensemble de son territoire et sur des secteurs encore peu ou non exploités. Ceux-ci peuvent être situés en région Ile-de-France (Oxfordien, Dogger à l’ouest de l’Ile-de-France, Trias) mais également sur le reste du territoire (Bassin parisien en région Centre-Val de Loire, Grand-Est, Bassins aquitain et du Sud-Est, Fossés rhénan et bressan, Couloir rhodanien, Limagnes, Hainault des Hauts-de-France).
L’état des connaissances des cibles géothermiques profondes diffère sensiblement en fonction des bassins géologiques et de l’exploration réalisée, mais, de manière générale, la connaissance géologique et hydrogéologique du sous-sol profond est limitée souvent à l’exploration pétrolière avec des objectifs/cibles différents.
Pour favoriser le développement de projets de géothermie, des éléments de connaissances nouveaux sur les aquifères profonds en terme de géométrie et propriétés de la ressource géothermale sont nécessaires en exploitant au maximum les données issues de l’exploration pétrolières (forages, campagnes sismiques) en complément des données de l’exploitation géothermique ou de la ressource en eau si existantes.
En appui au politique publique, dans le cadre de son Contrat d’objectifs, de moyens et de performance signé avec l’État pour la période 2023- 2027, le BRGM vise à construire une connaissance mise à jour des ressources disponibles, à l’échelle du territoire, puis de la mettre à disposition des parties prenantes (industriels, collectivités, filière agricole) avec pour objectif de faire de cet "inventaire géothermique national" un effet de levier pour stimuler des initiatives qui sont appelées à se multiplier dans les années à venir.
Pour réaliser l’inventaire géothermique national, le BRGM considère trois échelles complémentaires :
En 2023-2024, le BRGM se focalise sur l’échelle régionale et se consacre dans un premier temps au territoire du Loiret (POC). Le travail se poursuivra ensuite à l’ensemble de la région Centre-Val de Loire.
Le travail se basera sur la synthèse et l’analyse de données existantes, notamment issues de campagnes de prospection pétrolière, et en cohérence avec les synthèses et travaux de recherche ou d’exploration réalisés sur les secteurs considérés, à une échelle relevant classiquement du bassin sédimentaire.
L’initiative ne prévoit pas la prise en charge de nouvelles acquisitions mais ambitionne l’identification de secteurs a priori favorables qui pourrait déboucher ensuite, en fonction de la disponibilité et de la qualité des données existantes et des lacunes identifiées, sur le besoin de nouvelles acquisitions, à des échelles intermédiaires, au sein de secteurs clés en termes de ressources potentielles mais également de besoins de chaleur identifiés.
Réalisés :
En cours :
Attendus :
Pour aller plus loin