Le projet GUIDOCLAST avait pour principal objectif d’établir un guide de bonnes pratiques, en lien avec les opérateurs géothermiques, afin de favoriser le développement d’opérations géothermiques ciblant des réservoirs clastiques profonds pour des applications possibles dans le domaine de la basse énergie.
Dans un contexte de transition énergétique, le développement de la géothermie passe par l’exploration des réservoirs argilo-gréseux à sableux (qualifiés de "clastiques") qui constituent un défi pour la géothermie française compte tenu des problèmes techniques liés à la réinjection dans ce type d’aquifère.
L’analyse des retours d’expériences français et européens doit permettre d’identifier des méthodes innovantes à mettre en œuvre afin d’optimiser les chances de succès de nouvelles opérations ciblant ces réservoirs complexes, et réduire l’impact négatif de l’échec qui porte sur l’ensemble de la filière.
C’est tout l’intérêt du projet GUIDOCLAST cofinancé par l’ADEME et le BRGM. Ce projet a duré 2 ans (mars 2016-mars 2018) sous la coordination du BRGM.
Le projet GUIDOCLAST avait pour principal objectif d’établir un guide de bonnes pratiques pour une exploitation optimale et durable d’opérations géothermiques basse température en réservoirs clastiques.
Ce guide vise à réduire le risque industriel des opérateurs susceptibles d’explorer puis d’exploiter des réservoirs clastiques, afin de développer des ressources géothermales alternatives à l’aquifère carbonaté du Dogger notamment, intensément exploité localement au droit de la région parisienne. Il a été établi sur la base d’une capitalisation de retours d’expériences accumulées depuis plus de 40 ans.
Le BRGM, avec le soutien de l’ADEME, a conduit le projet GUIDOCLAST qui comportait cinq tâches successives :
Le guide de bonnes pratiques intègre l’ensemble des recommandations techniques issues des multiples retours d’expériences étudiés et partagés avec l’ensemble des opérateurs, aussi bien dans le domaine de la géothermie profonde en Europe et en France que dans le domaine de l’hydrogéologie (forages d’eau). Cet outil opérationnel distingue deux principaux réservoirs clastiques, selon la profondeur et la connaissance des ressources potentielles et des risques opérationnels et financiers induits. Il s’agit des réservoirs argilo-sableux de l’Albien-Néocomien et argilo-gréseux du Trias, plus profond, au sein du bassin de Paris.
Ce guide propose également des recommandations en fonction des quatre étapes clés d’un projet de géothermie profonde : l’exploration (méthodes géophysiques), la conception (ingénierie de forage), les travaux de forage et les essais (complétion, développement), et l’exploitation (filtration, traitement). Il est accompagné d’un tableau factuel des connaissances des réservoirs clastiques du Trias et de l’Albien du bassin parisien, compte tenu des opérations de forages réalisées entre 1980 et aujourd’hui.
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