Les systèmes de pompes à chaleur sur eau de mer (PAC sur EDM, encore appelée thalassothermie) fonctionnent sur le même principe théorique que la PAC sur nappe. En effet, la pompe à chaleur "eau de mer" est un système thermodynamique qui puise sa source chaude ou froide dans l’eau de mer. Elle valorise ainsi l’énergie calorifique des profondeurs marines pour chauffer et/ou refroidir un ou plusieurs bâtiments.
Quelques exemples français existent déjà (Marseille, Cherbourg…), avec des puissances thermiques allant de quelques dizaines de kW à plusieurs MW.
Points communs avec les technologies de géothermie de surface
Couverture des besoins de chauffage et/ou de refroidissement et/ou d’eau chaude sanitaire avec une énergie durable (sous réserve d’émetteurs adéquats) ;
Adaptabilité des solutions : de la maison individuelle au quartier ;
Possibilité de produire du frais avec le "géocooling" (ou "freecooling" ou "rafraîchissement passif") : lorsque le besoin de froid du bâtiment est modéré, le fluide géothermal est simplement utilisé par l’échangeur de chaleur comme source de rafraîchissement, sans avoir recours à la pompe à chaleur. Cela permet un confort d’été aux performances énergétiques, écologiques et économiques exceptionnelles puisque la PAC n’est pas sollicitée ;
Coût global avantageux grâce à des performances énergétiques élevées ;
Nécessité de faire appel à des professionnels qualifiés pour étudier la faisabilité du projet (plus d’infos). Des subventions peuvent être activées à cet effet ;
Importance de la mise en place d’une maintenance annuelle qualifiée. Elle reste cependant simple et peu onéreuse par rapport à d’autres énergies (plus d’infos).
Avantages spécifiques
Stabilité en température de la ressource prélevée, ce qui permet d’atteindre des performances élevées ;
Potentiel de développement élevé : le littoral français étant vaste, cela constitue une opportunité pour les collectivités.
Limites spécifiques
Démarches administratives à prévoir auprès des Services instructeurs de l’Etat en fonction de la taille et de l’implantation de l’opération ;
Nécessité d’espacer les points de captage et de rejet de l’eau de mer pour éviter de réchauffer/refroidir la source froide/chaude ;
Maintenance adaptée à prévoir notamment au niveau des équipements de captage/rejet en mer et de l’échangeur de chaleur avec l’eau de mer.