L’ADEME Hauts-de-France, en partenariat avec le Conseil Régional des Hauts-de-France, a lancé en 2019 un marché visant à recenser les installations géothermiques dites de minime importance (GMI) en Hauts-de-France.
Les objectifs de ce recensement étaient de :
À l’issu de ce recensement, 169 projets de géothermie ont été dénombrées mais à des états de fonctionnement variables.
En effet, seules 44 installations ont été classées en "exploitées" pour 92 "inconnues" et 22 "en cours". Quelques autres sont fermées et enfin pour une minorité à l’arrêt pour le moment.
Sur les 169 projets recensés, les maîtres d’ouvrages sont le plus souvent des organismes publics (87) ou des entreprises privées (71), plus rarement des associations (2). Pour 9 installations, la catégorie du maître d’ouvrage n’a pas pu être identifiée.
La répartition des installations hors particuliers entre les deux départements est la suivante :
Cela peut être expliqué par la densité de population et la densité économique du Nord comparativement au Pas-de-Calais. La géologie du sous-sol n’est pas un facteur justifiant cette disparité.
Parmi ces installations, le procédé le plus représenté est celui sur nappe (68 %, soit 115 installations), puis celui sur sondes qui n’apparait que dans les années 2000 (24 %, soit 40 installations). Deux installations sur eaux de mer (projet "Capecure" à Boulogne-sur-Mer et projet "La Halle aux Sucres" à Dunkerque) sont comptabilisées, ainsi qu’une sur fondations thermoactives (Université régionale des métiers de l’artisanat à Bruay-sur-Escaut). Les installations de récupération d’énergie sur eaux usées sont au nombre de 5.
La quantité d’énergie renouvelable totale produite estimée par la géothermie hors particulier sur le territoire des départements du Nord et du Pas de Calais est de 26 611 MWh Chaud et de 1 511 MWh Froid.
La répartition des installations géothermiques dans le temps reflète les fluctuations de croissance et de décroissance de la filière. En effet, à la suite des chocs pétroliers en 1973 et en 1979, une augmentation du nombre d’installations est constatée dans les années 1980. De même, en 2008, la nouvelle crise pétrolière et la création du Fonds Chaleur de l’ADEME entraînent une hausse du nombre d’installations géothermiques. Entre 2009 et 2013, la filière reste en croissance jusqu’à une légèrement décroissance à partir de 2015 pour ensuite être revalorisée à partir de 2018. Entre 1990 et 2002, aucune nouvelle installation n’a été recensée.
Concernant les installations de particuliers, il y aurait eu environ 1985 installations de géothermie de mises en service depuis 2010, avec une répartition estimée à 78 % d'installations sur nappe et 22 % d'installations sur sondes dans le Nord et 88 % d'installations sur nappe et 12 % d'installations sur sondes dans le Pas-de-Calais.
Sur la base de 11630 kWh ENR par installation, l’ensemble des installations créées depuis 2010 dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais représentent une production de 23 086 MWh chaud en 2018.
Les données ont assez peu évolué en ex-Picardie car le recensement porte sur des données 1980-2018. La plupart des installations avaient ainsi déjà été prises en compte lors de la mise à jour de l’observatoire et la création des cartes au 1 janvier 2018, avec un an de mises-à-jour. Ces dernières seront mises en évidence avec la publication des cartes des installations de géothermie en Hauts-de-France 2019.
Télécharger la synthèse des résultats du recensement géothermique en Hauts-de-France.
Retrouver également ici les résultats à l'échelle de la Picardie.
Pour aller plus loin