Des investigations novatrices pour une meilleure connaissance du potentiel géothermique de surface (< 200 m) de Bordeaux Métropole
L'exploitation de la géothermie dans la métropole bordelaise connait un renouveau, en cohérence avec le nouveau plan climat de Bordeaux Métropole qui s'est donnée pour objectif de déployer massivement les énergies renouvelables, avec, entre autres, l'impératif de dynamiser les filières géothermiques en misant sur les ressources locales.
Les forages d'eau profonde de retour
Depuis les années 80, la métropole bordelaise exploite les ressources géothermiques, via des forages d'eau de 1000 m de profondeurs, pour fournir en chaleur des ensembles d’immeubles de Bordeaux-Mériadeck, de Pessac-Saige et de la BA106 à Mérignac.
30 après, cette technologie est de nouveau choisie dans les grand projets de réseaux de chaleur locaux : Plaine de Garonne, Grand Parc, Métropole Sud et Aéroparc.
Cependant, depuis 4 ans, Bordeaux Métropole travaille avec le BRGM à rendre également visible le potentiel des ressources moins profondes et sous-exploitées qui peuvent couvrir les besoins en chaleur de bâtiments de toutes tailles. Avec le soutien de l'ADEME, ils ont engagé un partenariat pour identifier les ressources géothermiques mobilisables dans le sous-sol.
Une étude pour évaluer la capacité thermiques des ressources plus superficielles, ...
La première étape de cette étude a permis de montrer que les premières dizaines à centaines de mètres sous la surface pourraient fournir de grandes quantités d'énergie à des températures remarquablement stables, qui pourraient chauffer et rafraîchir des bâtiments tout au long de l'année.
Des projets de géothermie de surface ambitieux sont d'ailleurs en train de voir le jour à Mérignac, Pessac, Bordeaux ou encore Talence.
Mais, afin de pouvoir multiplier les projets de géothermie de surface, notamment à petite échelle, une deuxième étape de cette étude a pour objectif de :
- déterminer les capacités des différentes roches du millefeuille bordelais à conduire et à stocker les calories ;
- préciser comment les circulations des multiples nappes d'eau souterraine, spécificité du territoire, pourraient perturber ou à contrario favoriser les futures installations de géothermie.
Des forages couplés à un dispositif innovant de mesure
Cette deuxième étape de l'étude s'est donc concrétisée par la réalisation des forages de 3 sondes géothermiques de plus de 100 m de profondeur implantés sur 3 sites sélectionnés à Bègles, Pessac et le Taillan-Médoc.
Depuis le 22 août, et pour une durée de 2 semaines, les forages seront équipés d'un dispositif spécialement développé pour l'étude, comprenant des capteurs de température déployés sur toute la profondeur. Ils subiront des tests destinés à éprouver les capacités thermiques des terrains.
Les résultats de cette étude seront publiés afin que les potentiels maitres d’ouvrages et bureaux d’études privés puissent identifier facilement l'énergie disponible sous leurs pieds et ainsi envisager le recours à la géothermie.
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