Revue de presse de la géothermie #98 du 21/03/2025


LES GÉOTHERMIES 

Géothermie en Île-de-France : "La densité des exploitations est telle que l’on a besoin de se diversifier", Le Parisien, 13/03/2025
Dans cette interview, Camille Maurel, ingénieure hydrogéologue au BRGM, explique en quoi consiste la campagne Géoscan, qui a démarré dans l'Ouest francilien (Yvelines, Essonne, Val d'Oise, Hauts-de-Seine) en février 2024. Financé par l’ADEME, la région Île-de-France et le BRGM, ce projet vise à améliorer la connaissance du sous-sol pour la mettre à la disposition des collectivités et des porteurs de projets souhaitant développer la géothermie profonde. L’exploration, qui permet d’avoir des informations notamment de 500 à 3 000 mètres de profondeur, s’est appuyée sur une campagne géophysique avec camions vibreurs. Une restitution finale est prévue fin 2025-début 2026 auprès des collectivités, pour leur présenter les endroits plus ou moins favorables.

GÉOTHERMIE PROFONDE

Batteries : les promesses du lithium bas carbone à la française, La Tribune, 07/03/2025 
Depuis 2024, Lithium de France, filiale du groupe Arverne, mène des explorations dans le Bas-Rhin à la recherche du lithium géothermal dans les eaux profondes du fossé rhénan. L'objectif est de développer une production de lithium 100 % française afin de réduire la dépendance principalement vis-à-vis de la Chine et des Etats-Unis, qui dominent actuellement le marché. Les industriels portent l'espoir de créer une filière française vertueuse au faible impact environnemental. Trois sociétés veulent puiser la ressource de la vallée du Rhin : Lithium de France, mais aussi la multinationale Eramet avec son démonstrateur et la start-up Viridian. À Soufflenheim, dans le Bas-Rhin, Arverne a lancé une concertation publique ce 5 mars sur son projet de forage. Ce dernier se heurte à des oppositions locales. 

Transition énergétique dans la Caraïbe : la centrale géothermique de la Dominique pourrait être opérationnelle à Noël, La 1ere-franceinfo, 11/03/2025
La construction de la centrale géothermique de 10 mégawatts à Laudat, en Dominique, progresse et devrait être achevée d'ici le 25 décembre 2025. Ce sera la première de la CARICOM et la deuxième de l'Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (OECO) après la centrale de Bouillante en Guadeloupe. Elle devrait pouvoir fournir de l'énergie propre à 23 000 foyers dominiquais, selon la Dominica Geothermal Development Company (DGDC), le partenariat public privé qui pilote le projet énergétique. L'objectif est de garantir qu'au moins 30 % de l'électricité de la région provienne de sources renouvelables d'ici 2035. Des projets sont en gestation dans plusieurs États membres comme la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines pour explorer et développer le vaste potentiel géothermique de la région.

Île-de-France

Embouteillage à 1 500 m de profondeur : en Île-de-France, la géothermie atteint ses premières limites, Le Parisien, 13/03/2025
En Île-de-France, la préfecture de région enregistre depuis 2022 une accélération des projets de géothermie profonde, avec une dizaine de dossiers déposés en moyenne par an. Le territoire francilien dans son ensemble représente 83 % de la production nationale de chaleur géothermale et accueille aujourd'hui, avec 53 installations, la plus grande concentration européenne d'exploitations de géothermie profonde et la demande continue de croître. Dans les Hauts-de-Seine, plusieurs projets sont en cours, notamment à Malakoff (Hauts-de-Seine), où un forage à 1 800 mètres de profondeur vise à alimenter 8 000 équivalents logements en chaleur et à économiser 17 000 tonnes de CO2. D'autres villes du département se lancent aussi dans l’exploitation du Dogger. Afin de ne pas sursolliciter cette couche géologique, on envisage d’explorer la possibilité d’en exploiter d’autres, telles que l'Oxfordien/Lusitanien.

Les villes de Melun et de Vaux-le-Pénil signent avec Dalkia pour l'extension de la géothermie, ActuIDF, 11/03/2025
Les Villes de Vaux-le-Pénil et de Melun (Seine-et-Marne) ont signé avec Dalkia l'extension du réseau de chaleur géothermique. Ce projet, d’un coût de 75 millions d’euros, vise à renforcer l’approvisionnement en énergie renouvelable des deux communes. Le réseau s’étendra sur 17 km supplémentaires, atteignant un total de 43 km avec 115 nouvelles sous-stations. Le réseau sera désormais alimenté à près de 80 % par une énergie renouvelable. C’est un engagement qui remonte à 1969, date où la Ville de Melun choisissait pour la première fois la géothermie. Grâce à cette extension, plusieurs milliers de foyers, équipements publics et entreprises bénéficieront d’une chaleur propre et compétitive, réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles.  

GÉOTHERMIE DE SURFACE

Le spécialiste des pompes à chaleur se lance dans l'habitat collectif et les collectivités, Ouest-France, 11/03/2025
La société Arkteos basée à Guérande (Loire-Atlantique), fabrique des pompes à chaleur pour l’aérothermie et la géothermie. Face à la crise du marché, elle se tourne vers les collectivités et copropriétés. Arkteos mise sur sa maîtrise de la régulation connectée à Internet. Cela permet à la fois de gérer son chauffage à distance, par exemple à partir d’un smartphone, mais aussi de faire du service après-vente car la société peut prendre la main sur les machines pour les diagnostiquer et déceler d’éventuelles pannes.

Centre-Val de Loire

Centre-Val de Loire : défend son bilan et son action, La Nouvelle République du Centre-Ouest, 13/03/2025
Suite aux critiques récentes adressées aux agences publiques, notamment à l'ADEME, sur leur pertinence et leur impartialité, la direction régionale du Centre-Val de Loire dresse son bilan. Cette dernière met en avant la croissance de ses investissements en faveur de la transition écologique. Près de la moitié des budgets en 2024 a financé des projets d’énergies renouvelables et de récupération (34,5 M€, soit 47 % de l’enveloppe et 223 dossiers), devant l’agriculture, la forêt et la biomasse (17 %), et l’économie circulaire et la gestion des déchets (16 %). Ainsi, les projets régionaux soutenus par le Fonds chaleur ont permis d’éviter dans la région l’émission de l'équivalent de plus de 33 000 tonnes de CO2 par an. Le nombre de projets en géothermie financés a doublé entre 2023 et 2024, représentant aujourd’hui près de 40 % des investissements en chaleur.

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