Revue de presse de la géothermie #93 du 07/02/2025
LES GÉOTHERMIES
Des ondes acoustiques révèlent le potentiel géothermique, La Gazette des communes, 27/01/2025
Entre novembre et décembre 2024, une campagne de mesures géophysiques a été menée autour de l’étang de Berre, couvrant 29 communes de la métropole Aix-Marseille-Provence (Bouches-du-Rhône). Initié par l’ADEME, le BRGM, la Région Sud, le Département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence, le projet Géoscan Arc vise à identifier les zones les plus favorables au développement de la géothermie profonde. Les données recueillies permettront aux collectivités et aux opérateurs de concevoir de nouvelles solutions énergétiques décarbonées, à un prix stable et maitrisé.
GÉOTHERMIE PROFONDE
Île-de-France
En Seine-Saint-Denis, ces deux villes qui vont partager un même réseau de géothermie, Les Echos, 29/01/2025
Après une première expérience interrompue en raison de problèmes d’oxydation des puits, Clichy-sous-Bois se tourne à nouveau vers la géothermie, cette fois en partenariat avec Livry-Gargan. Les deux villes ont signé avec Dalkia un contrat de création et d’exploitation d’un nouveau réseau de chaleur, pour une durée de 30 ans. Les travaux débuteront entre le printemps et l’été 2026, avec le forage d’un premier puits à proximité de la mairie de Clichy-sous-Bois. Le réseau s’étendra sur 26 kilomètres et sera pleinement opérationnel d’ici 2031. Il devra alimenter à cette date l’équivalent de 15 000 logements, avec une part de 91 % d’énergie géothermique. Comparé au chauffage au gaz, ce réseau devrait entraîner une réduction de 50 % des factures énergétiques et permettre d’éviter 20 000 tonnes de CO₂ émises chaque année. Ce projet représente un investissement de 90 millions d’euros, dont plus d'un tiers doit être financé par des subventions de l’Etat. Le reste sera porté par Dalkia (actionnaire majoritaire), le groupe Arverne et IDF Energies et Territoires.
Nouvelle-Aquitaine
Ça va se passer en 2025 en Charente-Maritime : l’homologation du 3ème forage géothermique de Jonzac attendue en 2025, Sud Ouest - Charente-Maritime, 29/01/2025
Depuis 1979, à Jonzac (Charente-Maritime), deux puits d’une profondeur de près de 1 900 mètres alimentent un chauffage urbain par géothermie. Le premier forage, situé sur le site de Heurtebise, atteint une profondeur de 1 871 mètres et se nomme "Soenna". Le second, profond de 1 860 mètres, porte le nom de "Lomega", il sert notamment d’appoint pour les besoins de la station thermale et fournit aussi l’eau minérale naturelle nécessaire à la fabrication des cosmétiques. Plus de quarante ans plus tard, au début des années 2020, “Soenna” a montré des signes de faiblesse, des pertes de productivité. Pour pallier à cette dégradation et assurer la pérennité et le développement de la station thermale, les élus ont décidé de lancer le forage d’un troisième puits. Les travaux se sont déroulés au printemps 2021 sur un terrain situé au lieu-dit La Mouillère, au sud de Jonzac. Le coût de ces travaux s’élève à 5 666 990 euros TTC, financés en partie par la Région (400 000 euros), le Département (850 000 euros) et le groupe La Chaîne Thermale du Soleil (2 000 000 euros). Cette troisième installation, nommée "Soenna 2", fait jaillir une eau à près de 65 °C. Elle est actuellement en attente d’homologation pour sa mise en service.
GÉOTHERMIE DE SURFACE
Energie : Equans fait décoller la géothermie, Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment no. 6339 p. 12, 31/01/2025
L'aéroport Schiphol d'Amsterdam, construit sur un polder, utilise un système de stockage géothermique appelé Ates (Aquifer Thermal Energy Storage) pour améliorer son efficacité énergétique. Ce système consiste en un ensemble composé de deux puits, d'une pompe et d'un échangeur de chaleur reliés à un bâtiment. En été, la pompe capte dans le puits “froid” à 183 mètres de profondeur, l'eau de la nappe naturellement à 12 °C, et envoie ses frigories dans le bâtiment pour ses besoins de climatisation. En hiver, le processus est inversé et les calories de l’eau sont transférées dans le bâtiment. Le fluide ainsi rafraîchi est restituée au puits "froid" à 8 °C. Mis en place par Equans, le système d'Ates doit permettre de réduire de 60 % les besoins énergétiques de l’aéroport pour le chauffage et le refroidissement et d'atteindre le zéro recours au gaz d'ici 2030 pour devenir un aéroport à énergie positive d'ici 2050. Actuellement, l'Ates auquel est raccordé le Schiphol building (composé de trois bâtiments) lui permettrait d'économiser l'équivalent de 625 000 m3 de gaz naturel par an.
Soutenue par ses nouveaux actionnaires, Pam Building poursuit sa transformation, Le Moniteur, 28/01/2025
Fin 2024, Saint-Gobain a cédé Pam Building à deux fonds d'investissement français : Aldebaran Capital Partners (85 %) et Bpifrance (15 %). L'entreprise, spécialisée dans les systèmes d’évacuation en fonte, poursuit sa transition environnementale avec l’objectif de réduire ses émissions de CO₂ de 80 % d’ici 2030. Pam Building développe également de nouveaux marchés, notamment dans le génie climatique, avec sa gamme Agilium (tuyaux et raccords en fonte allégée) et sa solution de puits climatique Elixair, visant à toucher de nouveaux professionnels du bâtiment.
Bourgogne-Franche-Comté
Le calendrier prévisionnel jusqu’à l’inauguration, L'Est Républicain, 25/01/2025
À partir de mi-mars, le temple Saint-Martin, à Montbéliard (Doubs), sera équipé d’un système de géothermie de surface. Avant le lancement des travaux, une étude de faisabilité a été menée pour s’assurer que les vibrations liées aux forages n’affecteraient pas la stabilité de l’édifice. Le projet prévoit le forage de cinq puits, d’une profondeur de 150 mètres et d’un diamètre d’environ 15 centimètres. La date d’inauguration du temple est prévue pour courant 2026.
Pour aller plus loin