Revue de presse de la géothermie #87 du 13/12/2024


LES GÉOTHERMIES

Lens : la Cité des Arts se chauffe en partie au Louvre, Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment, 07/12/2024 
La Cité des Arts de Lens, située en face du Louvre-Lens (Pas-de-Calais), a été équipée d'un réseau de chauffage géothermique qui bénéficie des calories dégagées par le musée pour chauffer 170 logements répartis sur 13 563 m². Ce système innovant a été imaginé par le bureau d'études lillois Bioclim. Le captage et la distribution des calories se fait via un réseau primaire constitué d'un échangeur géothermique et de six pompes à chaleur réparties dans le quartier de 9 ha. Un réseau secondaire régule l’alimentation lors des pics de consommation. Lauréat d’un trophée du bâtiment durable en 2022, ce projet combine géothermie et énergie solaire pour réhabiliter une ancienne cité minière inscrite à l’Unesco. 

Arverne Group réalise une installation de géothermie sur la plateforme Paris-Charles de Gaulle, Business Wire, 05/12/2024
Arverne Drilling Services, filiale d’Arverne Group, a débuté un chantier de forage sur l’aéroport Paris-Charles de Gaulle pour le groupe ADP. Ce doublet géothermique doit être une étape clé de la transition énergétique et la décarbonation de la plateforme Paris-Charles de Gaulle. À 1 800 mètres de profondeur, une eau à 70°C sera captée pour alimenter le terminal 1, et l’installation pourra produire jusqu’à 80 GWh de chaleur par an. Le chantier devrait durer environ 3 mois.

GÉOTHERMIE PROFONDE

Énergie renouvelable : comment la géothermie chauffe-t-elle les bâtiments ? Yahooactualités (reprise de l’article caminteresse), 01/12/2024 
La géothermie exploite la chaleur du sous-sol terrestre pour produire de l’électricité, alimenter des réseaux de chaleur, chauffer/refroidir des infrastructures industrielles, des serres ou des maisons individuelles. C’est possible parce que la température du sous-sol augmente en effet en moyenne de 3°C tous les 100 mètres dans les zones stables.  Contrairement aux idées reçues, ces températures élevées ne sont pas uniquement explicables par la chaleur du magma ou du noyau de notre planète. Elles proviennent principalement de la dégradation naturelle d’éléments radioactifs naturellement présents dans les roches tels que le thorium, le potassium ou l’uranium.

Grand Est  

REPORTAGE. En Alsace, la géothermie se lance dans le lithium, Ouest-France ,01/12/2024
Les 23 et 24 novembre 2024, la centrale de géothermie profonde de Rittershoffen, située dans le Bas-Rhin, a organisé des journées portes ouvertes. Les visiteurs ont pu découvrir les installations de la centrale et les applications de la géothermie, notamment la production de chaleur. Ils ont aussi exploré les procédés théoriques de l'extraction de lithium des saumures géothermales. Lors de ces visites, la question de la sismicité a été abordée, en particulier après la microsismicité provoquée par la centrale de Rittershoffen en juillet 2024, qui avait été ressentie dans les villages alentour. Le géophysicien de la filiale d’EDF, Électricité de Strasbourg, a précisé que l'activité sismique était surveillée en permanence par des stations. En cas de détection d'un seuil critique, le débit d'injection est réduit afin de limiter les risques. Ces journées ont permis de présenter les mesures de sécurité mises en place, ainsi que de souligner le potentiel de la géothermie dans le cadre de la transition énergétique.

GÉOTHERMIE DE SURFACE

Île-de-France  

Ce village du Val-d'Oise aura une école plus grande et décarbonée en 2026, La Gazette Val d'Oise, 30/11/2024
L'extension de l'école maternelle et primaire Robert-Hoffmann à Valmondois (Val-d’Oise) a commencé cet été. L'établissement sera équipé d'un chauffage par géothermie. 11 forages de 200 mètres de profondeur ont été réalisés. L’école et la mairie pourront être chauffées à 100 % grâce à cette énergie décarbonée. Les travaux devraient s’achever au premier trimestre 2026. Le coût de ce projet s’élève à 3,1 millions d’euros subventionnés par l’État (1,1 million d’euros), le Conseil départemental du Val-d’Oise (850 000 euros), la Région Île-de-France (100 000 euros) et l’ADEME (230 000 euros).

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