Revue de presse de la géothermie #69 du 05/07/2024
LES GÉOTHERMIES
Valoriser le potentiel énergétique du sous-sol, Les Cahiers Techniques du Bâtiment, Juin-Juillet 2024
Les Cahiers techniques du bâtiment proposent un dossier dans leur numéro 424 sur la géothermie. Dans ce premier article, un constat est fait : les technologies des géothermies profonde et de surface (3,9 % de la production de chaleur renouvelable) sont matures. La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 3) de l’été 2024 devrait définir les volumes de production à atteindre pour la géothermie pour 2030-2035. Pour le Syndicat des énergies renouvelables (SER), les objectifs les plus élevés de l’actuel PPE sont atteignables : 12,2 TWh de production de chaleur par les géothermies en 2028, 16 TWh en 2030 et finalement, entre 22 et 28 TWh pour 2035. Cette ambition peut se lire dans le budget Fonds Chaleur de l’ADEME qui est passé de 595 millions d’euros en 2023 à 820 millions d’euros en 2024.
GÉOTHERMIE PROFONDE
Un gisement profond prometteur, Les Cahiers Techniques du Bâtiment, Partie 2, Juin-Juillet 2024
Les sous-sols permettant de mettre en place des opérations de géothermie profonde sont présents sur environ 15 % du territoire hexagonal. Valorisée par les crises climatiques et énergétiques, cette énergie bénéficie de nouvelles campagnes d’exploration, d’efforts de simplification réglementaire et d’appuis financiers qui lui donne un nouvel élan. Les Cahiers techniques du bâtiment proposent un tour d’horizon de la filière.
GÉOTHERMIE DE SURFACE
L’atout fraicheur de la géothermie de surface, Les Cahiers Techniques du Bâtiment, Partie 1, Juin-Juillet 2024
Le plan d'action gouvernemental du 2 février 2023 ambitionne de doubler le nombre d’installations de géothermie de surface (- 200 m de profondeur) d’ici 2025. Possible sur 90 % du territoire français, la géothermie de surface ne représente pour l’instant que 2,7 % des solutions d’énergies renouvelables. Pour David Coutelle, président de la commission géothermies du SER, la géothermie de surface est "la technologie de géothermie la plus porteuse à ce jour, dans ses deux versions, sur nappe ou sur sonde". Les pompes à chaleurs géothermiques offrent un coefficient de performance de 4 à 5 et la possibilité de produire du froid sans le rejet d’air chaud en été, facteur aggravant les îlots de chaleur. Des solutions techniques telles que les sondes inclinées se développent pour un rendement similaire et une emprise au sol moindre en comparaison avec les sondes verticales.
Auvergne-Rhône-Alpes
Métropole de Lyon : à Bron, Léon Gosse se trace un chemin décarboné, Le Moniteur, 27/06/2024
Pour sa direction régionale, le groupe immobilier Léon Gosse a choisi de se développer dans un quartier de Bron (Rhône) avec un ensemble comprenant 5 000 m2 de bureaux, 83 logements et 2 cellules commerciales. Des pompes à chaleur alimentées par 44 sondes, installées à 160 m de profondeur, ont été installées pour assurer la production de chaud et de froid.
Île-de-France
A Saint-Ouen, Eiffage déménage ses 700 salariés dans un nouveau siège francilien, Les Echos, 21/06/2024
Depuis 2022, la société Eiffage Immobilier réhabilite et aménage une ancienne usine de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) pour y installer ses salariés en novembre. Cet immeuble en béton de 14 000 m2 bénéficiera d’un chauffage provenant à 80 % de sondes géothermiques et répond à la réglementation R2020. Il a ainsi obtenu le label BBCA excellent.
Nouvelle-Aquitaine
La géothermie se jette dans le grand bain dans cette piscine de Creuse, La Montagne, 26/06/2024
Construite en 1985, la piscine d’Evaux-les-Bains (Creuse) tire parti des sources thermales à proximité pour chauffer l’eau et l’air. Les thermes fournissent en effet 10 m3 d’eau à 60°C par jour toute l’année. Cependant, ce système de chauffage était dépendant de l’ouverture des thermes auprès desquels il récupérait la chaleur. Comme les soins thermaux ont besoin d’eau entre 28 et 36°C et que l’eau était rejetée à 25°C, il a été proposé une solution où toutes les calories entre 60 et 20 °C sont utilisées. Une pompe à chaleur et une tour adiabatique sont maintenant au cœur d’un système qui alimente : le Grand hôtel, les thermes, le spa, la piscine et une résidence. Cet ensemble a nécessité un investissement de 2 millions d’euros, financé à hauteur de 400 000 euros par la commune, et complétés par des aides de l’Etat et des subventions. L’objectif est d’étendre le réseau à des logements et dans un second temps à l’hôpital, mais aussi de récupérer le froid produit (échangeur avec fluides caloporteurs) pour climatiser l’hôtel, le restaurant, le spa et les thermes.
Occitanie
Pose de la deuxième pierre de la piscine du Pays d'Uzès, Le Midi Libre, 28/06/2024
Sur le territoire d’Uzès (Gard), les travaux se poursuivent pour la construction de la piscine, avec la pose de la deuxième pierre, jeudi 27 juin 2024. Elle sera alimentée en chaleur par 30 sondes géothermiques, installées à 80 m de profondeur, pour lesquelles le chantier de pose est terminé.
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