Revue de presse de la géothermie #100 du 04/04/2025


Publié le 04/04/2025

LES GÉOTHERMIES  

Lithium : Eurodia prend sa place dans la compétition mondiale, La Tribune, 27/03/2025 
Le lithium, autrefois utilisé dans la verrerie, est devenu essentiel à la transition énergétique. Il est désormais utilisé à 71% (contre 23 % en 2010) pour le fonctionnement de batteries, nécessaires à l'électrification des usages et au stockage d'énergie. Entre 2010 et 2020, la production mondiale de lithium a été multipliée par trois, atteignant 82 000 tonnes en 2020. Dans ce contexte, la PME française Eurodia, spécialisée dans la purification des liquides, en particulier au service de l'industrie agroalimentaire, mise sur des installations DLE, extraction directe du lithium, où un solide qui joue le rôle d’éponge n’absorbe que le lithium. Cela ne nécessite pas de produits chimiques mais consomme encore beaucoup d’eau. Eurodia travaille notamment avec Eramet pour de l’extraction directe de lithium en Argentine, mais aussi sur les projets d’extraction de lithium à partir de saumures géothermales. Eurodia pense qu’extraire du lithium d’anciens champs pétroliers pourrait aussi être intéressant.    

GÉOTHERMIE PROFONDE

Île-de-France 

Melun : la géothermie aura mis 57 ans pour traverser la Seine vers le sud, Le Parisien, 23/03/2025 
Melun et Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne) étendent leur réseau de chaleur avec un nouveau puits géothermique de 1 600 mètres de profondeur, prévu pour 2026. Le chantier va durer trois mois avec un investissement total s’élèvant à 75 millions d’euros. Le réseau s’agrandira de 17 km pour atteindre 43 km de canalisations et 115 nouvelles sous-stations. Il traversera la Seine par les ponts du Maréchal de Lattre de Tassigny et Notre-Dame. Cette extension permettra d’alimenter 18 500 équivalents logements supplémentaires en chauffage et en eau chaude sanitaire. L’économie annuelle de CO₂ atteindra 12 000 tonnes. Dalkia, qui exploite déjà 23 puits en Île-de-France, pilote ce projet. 

GÉOTHERMIE DE SURFACE 

Nouvelle-Aquitaine

Dordogne : le Grand Périgueux boucle son plan gymnases à Sarliac-sur-lsle, Dordogne Libre, 27/03/2025 
Le nouveau gymnase de Sarliac-sur-l’Isle (Dordogne), construit dans le cadre du Plan gymnases de l’Agglomération du Grand Périgueux, est un équipement destiné à plusieurs communes du bassin de vie. Il s’agit d’un espace de 1500 m2. Le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire de l’équipement sont alimentés par la géothermie, avec des puits à 140 mètres de profondeur. En complément des panneaux solaires permettent au gymnase de produire de l’électricité. La construction du gymnase aura coûté 2,7 millions d’euros au total (avec un subventionnement de l’État et du conseil départemental, respectivement 554 000 et 200 000 euros).

Pays de la Loire

La Maison Giffard va chauffer sa future usine avec la géoénergie, La Tribune, 27/03/2025 
La Maison Giffard, spécialisée dans la fabrication de liqueurs et de sirops à Angers (Maine-et-Loire), déploie un système de géothermie de surface pour sa nouvelle usine. L'objectif est de réduire sa consommation de gaz et ses émissions de CO2. L’installation, conçue en partenariat avec Celsius Energy, exploitera la température du sous-sol pour produire de la chaleur et du frais. Cela représente un investissement de 860 000 euros, financé en partie par une subvention de 240 000 euros de l’ADEME. L’installation se compose de 17 puits inclinés en forme d'étoile. Cette solution répond aux contraintes foncières du site avec une faible emprise au sol. Concrètement, ces puits permettront d'utiliser le sous-sol comme une batterie thermique. Le système produira 213 MWh de chaleur et 253 MWh de fraîcheur par an, grâce à un échangeur géothermique fermé. L'installation sera reliée à un local technique abritant les équipements, notamment une pompe à chaleur connectée. L'ensemble du dispositif sera piloté numériquement via une plateforme digitale permettant une gestion optimisée de l'énergie. Le système couvrira 97 % des besoins en chauffage et 91 % des besoins en rafraîchissement du bâtiment. Il permettra une réduction de 73 % de la consommation énergétique et de 81 % des émissions de CO2 par rapport à une solution au gaz. 

Pourquoi Sèvremoine mise-t-elle sur la géothermie ? Le Courrier de l'Ouest, 27/03/2025 
L’espace Marzelle, au Longeron (Maine-et-Loire), remplace son chauffage au fioul par un système géothermique comprenant cinq sondes verticales forées à 130 mètres de profondeur et deux pompes à chaleur. Ce dispositif réduit de 70 % la consommation d’énergie et de 86 % les émissions de gaz à effet de serre du bâtiment. L’investissement de 247 000 € HT est financé à 80 % par l’État, l’ADEME et le SIEML. Sur 25 ans, il générera 600 000 € d’économies et protégera la commune des hausses de prix de l’énergie. 

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