Un enquête sur les réseaux de chaleur et de froid est réalisée chaque année par le Syndicat National des Réseaux de Chaleur (SNCU), membre de la FEDENE, avec le concours de l’association AMORCE, sous tutelle du Service de la donnée et des études (SDeS) du ministère de la Transition énergétique.
L'édition 2022 a été publiée début novembre et fournit les chiffres clés des réseaux de chaleur et de froid en 2021.
La production de chaleur représente en France près de la moitié de la consommation finale d’énergie du pays, devant les transports et les usages spécifiques de l’électricité.
62,6 % de la chaleur livrée par les 898 réseaux de chaleur français (dont 66 alimentés par la géothermie) a été produite à partir d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) locales. Ainsi, les réseaux de chaleur n’importent que 33,8 % de leur énergie, garantissant aux ménages, entreprises et services publics raccordés un chauffage et une eau chaude sanitaire en continu.
Plus de 75 % de la consommation énergétique des foyers français est dédiée au chauffage et à l’eau chaude sanitaire. Fournir de manière constante une chaleur à un tarif stable est donc un enjeu économique, social et sanitaire majeur selon la SNCU, car cela préserve notamment le pourvoir d’achat.
Le prix de vente moyen de la chaleur livrée par les réseaux est plus stable que ceux des énergies historiques (gaz naturel et électricité). Ainsi, contrairement aux autres énergies, le prix de vente moyen de cette chaleur est resté relativement stable en 2022, avec une hausse de +1,5 % entre 2020 et 2021 pour les réseaux de chaleur alimentés à plus de 50 % d’EnR, contre +23 % pour les réseaux moins vertueux, plus dépendants aux énergies fossiles.
De plus, les réseaux de chaleur émettent deux fois moins de CO2 que les chaudières utilisant du gaz naturel. En 10 ans, ils ont réussi à diviser par deux leurs émissions de CO2/kWh et la tendance qui s'est confirmée en 2022 va se poursuivre selon la SNCU.
Pour passer les deux prochains hivers et atteindre la neutralité carbone en 2050, plusieurs mesures ont été mis en place pour encourager les collectivités territoriales à développer de nouveaux réseaux de chaleur et stimuler le raccordement de bâtiments tertiaires et résidentiels aux réseaux de chaleur vertueux (> 50 % EnR&R).
Parmi ces mesures, l’ADEME a lancé un appel à projet "une ville, un réseau" pour accélérer la création de réseaux de chaleur et de froid dans les villes de moins de 50 000 habitants. Quant au ministère de la transition énergétique, il a lancé cet été le "raccordement express". Se basant sur des coups de pouces CEE revalorisés, la filière espère raccorder 3 000 bâtiments tertiaires et résidentiels pour effacer la consommation de 2 TWh de gaz naturel d’ici 2024.
Le Schéma directeur national des réseaux de chaleur 2030 élaboré par l’association Via Sèva, le bureau d’études MANERGY en partenariat avec FEDENE-SNCU, a permis d'identifier plus de 1 600 projets potentiels identifiés, dont 1 337 créations de nouveaux de réseaux de chaleur dans des communes de toutes tailles.
Le rythme de développement des réseaux de chaleur restent cependant insuffisant pour livrer 39,5 TWh de chaleur issue d’EnR&R livrée par les réseaux en 2030 comme le prévoit la loi de Transition énergétique et de la Croissance Verte (LTECV).
Afin de tripler le rythme de développement des réseaux vertueux, FEDENE-SNCU et AMORCE appellent donc à :
Lire le communiqué de presse du 9 novembre 2022
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En savoir plus : SNCU-FEDENE
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