Le Haut-Commissariat au Plan propose un plan d’action ambitieux de développement de la géothermie de surface

Le Haut-Commissariat au Plan est une instance chargée d’animer et de coordonner les travaux de planification et de réflexion prospective conduits pour le compte de l’Etat et d’éclairer les choix des pouvoirs publics au regard des enjeux notamment économiques et environnementaux.

La géothermie de surface, une arme puissante

Dans le cadre de ses "éclairages" relatifs aux "grands enjeux de demain", François Bayrou, Haut-Commissaire au Plan, a proposé lors d'une conférence de presse le 13 octobre dernier, en présence du BRGM, le lancement d’un plan d’action ambitieux de développement de la géothermie de surface.

Sous le titre "Responsabilité climatique, la géothermie de surface : une arme puissance", ce plan d'action a pour objectif de déployer la géothermie de surface afin de "contribuer à l’objectif de la France d’éviction des énergies fossiles, au moment où la crise énergétique et l’évolution du climat sont des défis majeurs pour l’indépendance du pays et pour tous les Français".

Comment développer à grande échelle la géothermie de surface d’ici à 2050 ?

Dans sa feuille de route pour déployer la géothermie de surface, le Haut Commissaire au plan propose quatre volets nécessaires à mettre en oeuvre :

1. Développer la formation de professionnels du secteur pour renforcer le socle de compétences et accroître le volume de l’offre. En 7 ans environ, pour un coût de 60 millions d’euros, l'objectif est d'augmenter significativement le nombre de foreurs sur le territoire national ;
2. Développer les capacités de forage et l’offre de systèmes de chauffage, actuellement insuffisantes pour répondre à une demande plus élevée. Cette action est prévue avec une montée en charge en 7 ans, avec des modalités à définir avec les acteurs de la filière et les industriels concernés ;
3. Réduire, pour les particuliers et le tertiaire, l’effort d’investissement initial et les risques financiers. C’est un dispositif d’incitation coordonné entre l’État, les collectivités territoriales et les organismes de financement qu’il convient de mettre en œuvre ;
4. Etablir de manière plus précise la cartographie du territoire, pour favoriser le développement de la géothermie de surface, en repérant notamment les zones les plus favorables à des forages performants.

"Ces dépenses sont de réels investissements : elles sont bien moindres que le coût de l’inaction et contribueraient, à côté de la production électrique – nucléaire et énergies renouvelables –, à une souveraineté énergétique durable."

Télécharger "Responsabilité climatique. La géothermie de surface : une arme puissante", Ouverture n°12, 11 octobre 2022.