En France, les ventes de PAC ont plus que triplé entre 2013 et 2020 (292 190 en 2013, 903 075 en 2020). Celles-ci sont très majoritairement portées par les PAC aérothermiques (plus de 900 000 ventes en 2020 à elles seules), qui prélèvent les calories présentes dans l’air extérieur, tandis que les PAC géothermiques les prélèvent dans le sol.
En parallèle, la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) fixe comme objectif de doubler la capacité installée des énergies renouvelables électriques d’ici 2028, par rapport à 2017, et prévoit l’installation de 6 millions de pompes à chaleur entre 2016 et 2028. De plus, la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) et le décret tertiaire imposent des objectifs qui peuvent également faciliter le déploiement de pompes à chaleur.
Plusieurs scénarios énergétiques ont été publiés ces derniers mois, qui mettent souvent en avant l’électricité. C’est le cas notamment de "Futurs énergétiques - RTE", qui prévoit dans sa trajectoire de référence une multiplication par quinze des logements équipés de PAC, d’ici 2050, par rapport à aujourd’hui.
Il existe de nombreuses technologies de pompes à chaleur, avec des niveaux de performance différents et des inconvénients non négligeables (coût, fluide frigorigène à haut pouvoir réchauffant, nuisances sonores, performances parfois liées au climat, performances réduites en cas d’utilisation de climatisation…).
AMORCE a publié en mars dernier une note destinée aux collectivités sur les technologies des PAC, leurs usages, et sur des préconisations à suivre avant d’en installer.
L’objectif de cette note est donc d’apporter des notions de principes de fonctionnement de ce mode de chauffage aux collectivités, ainsi que des recommandations et points de vigilance pour celles-ci lors de projets pouvant intégrer des pompes à chaleur, que ce soit pour leurs propres rénovations énergétiques, ou pour des particuliers sur leur territoire.
Les PAC aérothermiques dépendent de la saisonnalité de la température de l’air prélevé : celle-ci est plus basse en hiver, ce qui augmente la consommation électrique pour réchauffer le bâtiment (plus l’écart entre la température extérieure et celle de chauffe est important, plus il faut d’énergie pour réchauffer l’air extérieur). Cela est d’autant plus problématique que les pointes de consommation des PAC aérothermiques se situent en même temps que les pointes électriques nationales (durant les longues journées hivernales). Ces solutions sont ainsi peu préconisées dans des régions au climat particulièrement rude en hiver (climat continental, zones montagneuses).
Les PAC géothermiques puisent les calories dans le sol à une température quasiment constante toute l’année. Les investissements sont plus conséquents (des études de sol et des forages). Ce principal inconvénient engendre une très faible part de ces technologies sur le marché actuel.
Certaines PAC sont réversibles, elles peuvent donc produire du froid en été en plus de la chaleur produite en hiver. Dans ce cas, la chaleur du bâtiment est rejetée dans le sol (PAC géothermique) ou dans l’air (PAC aérothermique). Dans le cas des PAC géothermiques, la chaleur est absorbée par le sol, alors que le froid produit par les PAC aérothermiques peut accentuer les îlots de chaleur en milieu urbain.
Pour précision, AMORCE a également organisé un webinaire sur le sujet le 5 avril dernier.
En savoir plus sur « Collectivités : l'essentiel sur les pompes à chaleur » sur le site web d’AMORCE.
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