Le métro de Rennes, objet d'un projet de recherche pour aider au développement des géostructures énergétiques dans les transports


Publié le 25/03/2024


Lors de la construction de la ligne B du métro de Rennes (Ille-et-Vilaine) mise en service en 2022, des  échangeurs géothermiques ont été installés dans les radiers, piédroits et parois moulées de quatre stations. Autrement appelés géostructures énergétiques, ils permettent d'alimenter en chauffage et en eau chaude sanitaire (ECS) quatre bâtiments construits au-dessus des stations, soit 112 logements et 1 000 m² de bureau.

Cette opération est le résultat d'une volonté forte de la métropole de Rennes, coordinatrice du projet, alors que cette solution avantageuse au plan économique et environnemental est aujourd’hui encore, sous-exploitée.

Le métro de Rennes est ainsi le premier en France à être équipé de cette technologie, et un des premiers en Europe. A ce titre, il constitue un pilote aussi bien d’un point de vue économique que réglementaire.

 

Installation des échangeurs géothermiques ©Aquassys, JF Gobichon
Installation des échangeurs géothermiques, métro de Rennes ©Aquassys, JF Gobichon

 

C'est dans ce cadre que le projet de recherche THERMETRENNES, soutenu financièrement par l'ADEME dans le cadre de son appel à projets "Energie durable" a été lancé.

Il est conduit par le BRGM avec le soutien de ses partenaires : Aquassys, l'installateur de la géothermie, EGIS, le bureau d’étude concepteur de la géothermie sur le métro de Rennes, le laboratoire de Génie Civil et Génie Mécanique (Université Rennes 1), le laboratoire 3SR (Université Grenoble Alpes) et Keolis, exploitant métro de Rennes.

THERMETRENNES pour développer un potentiel sous-exploité

L'objectif du projet est d'identifier les verrous qui pèsent sur cette technologie et de tirer le maximum d’enseignement de l’expérience rennaise.

Les 4 nouvelles stations du métro de la linge B et le terrain environnant ont ainsi été équipées d'une instrumentation complète de mesure et font actuellement l'objet de modélisations complémentaires et comparative du transfert thermique. Le projet vise à apporter aux futurs maîtres d’ouvrages de géostructures des arguments quantitatifs quant aux performances énergétiques et thermomécaniques de ces technologies énergétiques.

Le principal frein au développement des géostructures énergétiques identifié à ce stade est le besoin d’interaction entre les différents acteurs du secteur de la construction.

Un article publié sur la plateforme de médiation scientifique The Conversation revient sur ce projet de recherche et les développements potentiels de cette technologie dans les stations de métro mais également dans les tunnels ferroviaires ou routiers, les fondations profondes de grands bâtiments, ou aux parkings souterrains.

Lire l'article "Géothermie et transports, un potentiel inexploité ? L’exemple du métro de Rennes" sur la plateforme The conversation

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